La corne du désert

La voix reçue dans la cabine résonnait à nouveau dans l’esprit du journaliste, froide et innocente, comme sortie d’un enregistreur ancestral. Elle n’avait énoncé qu’une seule phrase, mais elle avait suffi à fissurer des attributs de sérieux, des attributs de scellé depuis des années. La voyance par téléphone qu’il venait d’expérimenter n’avait rien d’abstrait. Elle parlait un langage privée, taillé dans la évocation. De renouveau dans sa chambre d’hôtel poussiéreuse, il relut ses notes sans réussir à y trouver la moindre prétexte rationnelle. Il tenta de reconstituer la phrase exacte prononcée par la voix, mais plus il y pensait, plus les visions se déformaient dans son esprit. Ce n’était pas une inspiration actuel, ni une prédiction nette. C’était une phrase suspendue, pleine d’ambiguïté, de connexion personnelle. La cabine n’était dans ces conditions pas un simple instrument de voyance fait pour n’importe ce que sondant. Elle semblait diagnostiquer celui qui décrochait. Comme si elle savait à qui elle parlait, et prétexte. Il décida d’enquêter plus efficient sur l’origine de la structure. Selon les carnets municipaux, la cabine n’avait jamais existé installée officiellement. Elle n’appartenait à pas de opérateur, n’avait jamais persisté associée à un équipe apprécié. Pourtant, elle fonctionnait, du moins une occasion par semaine. Les témoignages recueillis à l'intention des habitants du village voisin convergeaient tous mesure une même truisme troublante : tout prédiction annoncée par la cabine s’était réalisée. Les accidents, les ruptures, les pertes, rien n’avait pu représenter évité. Chacun affirmait que la voyance par téléphone délivrée était inexorable. Le journaliste relut une indice passée laissée par un habitant trépassé depuis très longtemps. Celui-ci avait messagerie, en tremblant, que la cabine ne disait pas ce qui allait atterrir, mais ce qui devait sembler agréé. Cette enseignement le frappa. Peut-être que l'objectif n’était pas de se transformer l'avenir, mais de s’y céder. Peut-être que ce type de voyance ne servait pas à fuir l’inévitable, mais à s’y confronter, sans effigie. Il se coucha, sans déterminer le repos. La cabine avait parlé. Et la phrase qu’elle lui avait laissée continuait de résonner, de la même façon qu'un fragment arraché à un passé qu’il croyait oublié.
Le désert s’étendait comme un drap minéral, lisse et silencieux, par-dessous un ciel sans nuages. Le journaliste retourna attaché à la cabine au se souvenir par 24h, nonobstant l’absence de sonnerie prévue. Il s’installa à l’ombre de la carcasse de métal, optant pour les détails rouillés, les fils dénudés, les gravures à test palpables. Il cherchait dans l'étape inerte un preuve, une faille, une réponse à la voyance par téléphone avec lequel il avait compté la rêve. La phrase transmise restait ancrée dans son Énergie, par exemple une devinette non résolue. Il avait tenté de la reconstituer par écrit, mais chaque tentative aboutissait à une narration délicatement différente. Le significations semblait se emporter, par exemple si la cabine parlait dans une langue malléable, en harmonie avec ses besoins à ce qui l’écoutait. Il relut ses notes des faits précédentes, retrouvant un incident familial qu’il avait couvert pour un journal régional. Une disparition dans la même marge géographique, une famille marquée par le calme, un adolescent jamais retrouvé. En recoupant les dates, il réalisa qu’il avait déjà traversé cette région des temps anciens, sans jamais lever représenter passé semblable à la cabine. La voyance que la cabine délivrait n’était alors pas un sort. Elle s’adressait à ce que avaient, délibérément ou non, laissé après eux un fragment d’eux-mêmes. Il consulta les archives locales et découvrit un cliché vieille, en atrabilaire et allégé, où une silhouette se tenait entre autres là où il avait voyance olivier été. Le portrait datait de l’année 1969. La cabine y était déjà en vente. Immobile. Identique. Le face de l’homme sur la photographie était indistinct, effacé par le temps ou par la volonté de l’image elle-même. Mais des attributs dans sa attitude, dans la technique avec laquelle il tenait le combiné, lui sembla notions. Il ressentit dans ces conditions un sentiment glaçante : il n’était par contre pas le primitif à assembler la véracité. Il n’était cependant pas même un dédaigneux pour ce nullement. La voyance par téléphone que la cabine lui avait concédée ne parlait d'une part d’un futur obscur. Elle lui révélait un oubli. Un oubli volontaire. Et chaque mot prononcé par la voix était une tentative de lui entraîner retrouver ce qu’il avait sélectionné d’enterrer.